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Coronavirus: comment l’Italie tient le choc économique


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La crise économique liée au coronavirus est plus grave que celle de 2008. Malgré les dégâts à prévoir, la « relocalisation » pourrait avoir des effets positifs.

Gravement touché par l’épidémie, le pays pourrait perdre 4 à 5% de son PIB en 2020. Cependant, les répercussions sur le système économique pourraient être bien plus graves. Le gouvernement a alloué les 25 premiers milliards d’euros et est prêt à soutenir les entreprises et les familles avec un budget s’élevant à 250 milliards d’euros.

Depuis le décret du 9 mars, qui oblige tous les citoyens à rester chez eux et à limiter les déplacements pour les besoins de première nécessité, le pays essaie de résister en espérant que la situation puisse être maîtrisée et qu’une solution rapide soit trouvée. Les villes sont littéralement désertes. On a l’impression de vivre un voyage dans le passé: une atmosphère similaire à celle de l’occupation. L’ennemi est invisible et peut frapper à tout moment. Les citoyens manifestent pour l’instant une grande force morale et aussi une réaction de fierté, nécessaire pour dissiper la peur qui se propage lentement.

Si sur le plan humain et social l’épidémie perturbe complètement nos habitudes et notre mode de vie, sur le plan économique le coronavirus représente la crise la plus grave vécue jusqu’à présent, une crise bien plus grave que celle de 2008. Elle représente la paralysie de l’économie mondiale, avec un problème supplémentaire: cette crise ne peut être résolue en inondant le système de liquidités, car des milliers d’entreprises seront anéanties. Dans un premier temps, il y aura un choc de l’offre avec des répercussions sur toutes les chaînes de production dans le monde. 

Il ne faut surtout pas oublier les séquelles psychologiques de la pandémie: nous savons que la distance est nécessaire pour prévenir l’infection et la propagation du virus, mais l’isolement peut avoir des effets inattendus sur la psychologie des êtres humains. L’isolement prolongé peut augmenter le risque d’un certain nombre de problèmes de santé, des maladies cardiaques à la dépression, à la démence et au décès dans les cas extrêmes, avec des conséquences pour le système sanitaire national, déjà fortement sous pression.  

La solidarité comme remède  

Il existe de nombreux entrepreneurs qui fournissent une aide essentielle au pays ces jours-ci. L’équipe de prêt-à-porter Miroglio a commencé la production immédiate de 600.000 masques à distribuer dans le pays. Le groupe de Berlusconi a fait un don de 10 millions d’euros pour construire une nouvelle unité de soins intensifs de 400 lits. La société BC Bocar, leader de l’emballage de luxe, a reconverti une partie de sa production pour réapprovisionner les stocks de masques. Le groupe Menarini a commencé une production massive de gel désinfectant. Même dans les prisons, les détenus se sont mis à fabriquer des masques.  

L’Occident prêt à relocaliser

Les principaux pays industrialisés, en particulier les États-Unis et l’Union européenne, s’efforcent de faire revenir des quotas de production industrielle qui ont émigré à l’étranger au cours des dernières décennies, ce qui a eu de lourdes conséquences sur leur niveau d’emploi. Ce phénomène que l’on appelle “la relocalisation” pourrait avoir sur le long terme des effets positifs en particulier dans l’Union Européenne et son marché intérieur. 

L’objectif de la relocalisation est mis en évidence par l’engagement de la Commission européenne de passer -d’ici 2021- de l’actuel 16,5% du PIB lié à la fabrication à environ 20%: ce propos a été suivi par l’allocation substantielle des fonds UE pour la recherche et le développement dans le secteur industriel. Quant à l’Italie, cela signifie une augmentation de la valeur ajoutée industrielle de près de 70 milliards d’euros, avec des augmentations significatives des niveaux d’emploi dans le secteur manufacturier.



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